Autour de chez nous

La lumineuse cité de La Roche-Guyon séduit de prime abord par son château et ses jolies maisons dont le cœur balance entre Île-de-France, avec leurs façades de pierres claires, et Normandie, quand elles se dotent de colombages. Mais c'est aussi une cité troglodyte qui cache plus d'un mystère, comme les méandres de la Seine qui ont sculpté le magnifique paysage qui lui sert d'écrin. La première chose que l'on voit en arrivant à La Roche-Guyon, c'est son château adossé aux falaises de craies dont il est issu, ou plutôt ses châteaux car le premier, médiéval, surplombe le deuxième, beaucoup plus charmant, du XVIIIème siècle. À tout seigneur tout honneur, il est logique de commencer la visite par ce beau monument car il a donné son nom - La Roche de Gui - du nom des propriétaires qui occupèrent la forteresse du XIIème au XVème siècle - au village. S'il ne reste pratiquement rien de l'édifice originel, sinon le donjon qui domine la Seine offrant une vue panoramique magnifique, un escalier souterrain (250 marches très raides) a été creusé pour le relier au second, le superbe château de La Roche-Guyon. Avec ses salons d'apparat, son cabinet de curiosité, son parc classé Jardin Remarquable… il regorge de trésors à découvrir lors de visites guidées (sur réservation) ou pendant l'un des événements qu'il accueille régulièrement (expositions, concerts et même ateliers d'écriture). Du parc du château, une des rues en pente, appelées charrières, descendait autrefois directement au centre d'un des plus beaux villages de France, le seul classé d'île-de-France. Ce n'est plus possible, mais ne manquez pas ces rues pentues bordées d'anciennes "boves", des cavités creusées dans la falaise pour servir d'étables et de salpêtrières, puis de glacière, de pigeonniers, de réservoir… et même de casemates pour Rommel, qui y voyait le double avantage de se protéger et d'avoir du salpêtre, servant à fabriquer la poudre à canon, à portée de main. Avec le retour de la paix, certaines sont devenues des habitations troglodytes et quelques-unes sont toujours occupées. Des visites pédagogiques, souvent reliées à celle du château, sont organisées par celui-ci (renseignements au 01 34 79 76 30 et information@chateaudelarocheguyon.fr). Au cœur du village trône la belle halle seigneuriale, descendue de ses trente piliers de pierre, pour abriter la mairie et, en-dessous, le marché. Elle fait partie, avec l'église Saint-Samson, construite pendant l'occupation anglaise lors de la guerre de Cent Ans (1419-1445), des monuments, répertoriés dans les Sentiers du Patrimoine (itinéraires disponibles à l'Office du Tourisme), à visiter, mais gardez du temps pour flâner dans les rues charmantes aux maisons aux pans de bois et pour l'Arboretum, situé dans la forêt régionale de La Roche-Guyon qui présente sur 12 hectares, la carte géographique de l'île-de-France, chaque département étant représenté par un massif d'arbres caractéristiques (frênes, tilleuls, lauriers, érables, eucalyptus…) et les cours d'eau par des bandes de pelouse. C'est ludique, éducatif et magnifique (renseignements au 01 30 42 04 60). Enfin, repartez par la route des Crêtes pour avoir une dernière vision éblouissante de ce paysage grandiose, fait de falaises crayeuses plongeant dans la Seine, superbe à cet endroit, et de coteaux verdoyants, qui compose le Parc Naturel Régional du Vexin dont La Roche-Guyon est l'un des plus beaux joyaux.

En choisissant Giverny pour s'installer en 1883, Claude Monet ne se doutait certainement pas qu'il allait faire de ce charmant petit village de la vallée de l'Epte, la capitale de l'Impressionnisme, et de son jardin un endroit féerique qui entraîne les visiteurs dans un tourbillon de couleurs. Avec le développement des chemins de fer, les Parisiens se sont pris d'engouement pour la campagne et lors d'une de ces excursions bucoliques, Claude Monet est tombé sous le charme de Giverny en 1883. Il y voit l'occasion de satisfaire à la fois sa passion de la peinture et du jardinage, avec des interactions très fortes entre les deux, comme vous pourrez le constater en visitant les jardins et la maison légués par son fils à l'Académie des Beaux-Arts en 1966. Commencez la visite par les jardins pour plonger directement dans l'univers pictural du peintre, qui en a conçu les différents espaces comme autant de toiles à peindre. Regardez comment il a usé des perspectives en travaillant les symétries, les volumes, les couleurs, les associations de matières (fleurs, arbustes, arceaux…), les jeux d'ombres et de lumières pour créer certains de ses chefs-d'œuvre comme "Le Clos Normand", adossé à la maison. Ou le "Jardin d'eau", réalisé à partir d'un ru de l'Epte détourné pour en faire un étang, recouvert de nénuphars, bordé de saules, d'iris, de roseaux, de pivoines arbustives… et orné d'un petit pont de bois pour donner un petit air japonisant à l'ensemble. Fasciné par les changements de couleurs de l'eau, Monet peint maintes fois les lieux, créant un immense atelier pour réaliser ses célèbres "Nymphéas". Celui-ci se visite et renferme une boutique où on peut acquérir un souvenir de cet endroit magique (cartes postales, affiches, vaisselle, graines…). Peinte en rose avec des volets roses, la maison recouverte de vigne vierge se fond dans son écrin végétal avec ses balustrades et sa pergola habillées de rosiers. L'intérieur lui-aussi se décline en couleurs apaisantes et joyeuses : le petit salon bleu, des murs aux meubles, la salle à manger dont les murs jaunes portent l'une des plus importantes collections d'estampes japonaises du monde, la belle cuisine aux carreaux bleus de Rouen dont l'immense fourneau et les ustensiles de cuivre démontrent que le peintre ne se nourrissait pas que de nourritures spirituelles… On imagine qu'ici, l'artiste n'a pu qu'être heureux en regardant du premier étage, réservé aux chambres, la perfection du mariage entre les merveilles de la nature et son travail de jardinier, reflet de ses toiles lumineuses. En face de la maison, le restaurant Les Nymphéas prolonge l'atmosphère des jardins et propose des menus issus des recettes du peintre, dont certaines sont disponibles sur le site de la Fondation, et des paniers pique-niques. Plusieurs visites guidées et activités sont organisées par la Fondation Monet pour mieux appréhender l'univers du peintre, l'art du jardin et des associations florales, dont un parcours ludique, pour les enfants, à télécharger sur le site. Mais cette balade impressionniste se poursuit, au fil des saisons (calendrier des floraisons sur le site de la Fondation), pour voir l'évolution très maîtrisée par les jardiniers qui prolongent le rêve de Claude Monet depuis plus de 40 ans.

Ouverture : de mi-avr. à fin oct., les mer., sam. et dim. de 14 h à 18 h ; du 01.06 au 31.08 t.l.j. sauf lun. de 14 h à 18 h. Entrée gratuite. Groupes sur R.V. t.l.j.Localisation : 30 km à l’O. de Cergy, 30 km au N. de Mantes-la-Jolie, 7 km au S.-O. de Magny-en-Vexin.Manifestations : Manifestations : « Fête du Parc Naturel Régional du Vexin », « Fête des enfants », « Nuit du conte » (juil.), « Fête du patrimoine gourmand » (sept.).Proprietaires : Conseil régional d’Ile-de-France- tél. 01 53 85 72 10- Web : villarceaux.iledefrance.fr

Accès : A13, sortie Bonnières ou Vernon

Ce vaste plateau calcaire, surplombé par les buttes boisées d'Arthies, de Rosne et de Marines, et entaillé de vallées, longues et étroites, ou qui s'épanouissent en plaines alluviales est délimité au sud par la [Seine], à l'est par l'[Oise], à l'ouest par l'[Epte] et au nord par la [Troësne] et l'[Esches]. Ses forêts, ses rivières, ses fleuves et ses 99 communes lui permettent d'offrir sur 71 000 hectares, une myriade d'activités allant de la visite de sites et monuments classés, à de belles randonnées tels le linéaire de la chaussée de Jules César, les GR1, 2 et 11, et le GRP de la [Vallée de L'Epte] (plus de 800 km de sentiers balisés) avec une trentaine de boucles de 8 à 12 km (topos-guides disponibles à la Maison du Parc) avec possibilité de voyager avec des ânes de bât. Le [Vexin] comporte par ailleurs huit golfs, vingt centres équestres proposant des balades à la journée, sur un weekend ou au long cours, neuf étangs de pêche, un centre de canoë-Kayak, et des sports aériens (planeur, parapente, montgolfière…), deux parcs de loisirs (Aventure Land et Racing Kart). Sans oublier les sites naturels remarquables classés et les producteurs locaux qui vous feront découvrir les saveurs du terroir. Un lieu passionnant qui demande plusieurs visites pour en découvrir tous les trésors.

La vallée de l'Epte, frontière naturelle entre le Vexin Français et le Vexin Normand, s'est peu à peu parée de forteresses défensives de part et d'autre. En partant de Giverny pour rejoindre, à pied ou à vélo, Gisors et son célèbre château fort par la Voie Verte, qui est incluse dans l'avenue verte London-Paris, vous pourrez admirer sur 28 km la beauté paisible de cette vallée bucolique, parsemée de villages et de châteaux, qui fut la source d'inspiration de nombreux peintres impressionnistes. Attention, ce parcours magnifique se mérite car il comprend plusieurs secteurs difficiles et, notamment, de forts dénivelés.